samedi 13 août 2022

LE CHOIX CANADIEN: MINORISATION OU ANGLICISATION

Le Canada, en fixant les seuils d’immigration au Canada à 431 000 pour 2022, 447 000 pour 2023 et 451 000 en 2024, poursuit une politique de minorisation des Québécois au sein du Canada par la mise en place d’une immigration massive, telle qu’elle était préconisée jadis dans le rapport Durham. Le Québec est loin de pouvoir accueillir les 100 000 immigrants par année qui lui seraient nécessaires pour maintenir sa proportion actuelle de la population, soit 22,9 %. Le Québec accueillait traditionnellement autour de 35 000 immigrants par année. En augmentant le seuil à 50 000 l’an prochain, il n’arrivera pas à intégrer à la majorité francophone ce flot accru d’immigrants, plus élevé qu’en France ou aux États-Unis, ce qui accentuera la régression du français au Québec.



Le Québec ne peut accepter cette évolution du Canada qui met en péril la nation québécoise, mais nos « défenseurs » provincialistes à Québec et à Ottawa sont impuissants. Le gouvernement Legault a réclamé un contrôle partiel de l’immigration au Québec pour se faire dire non le jour même par Ottawa. Le Bloc Québécois a présenté un projet de loi pour maintenir 25 % des sièges du Québec au Parlement canadien. L’adoption d’une telle loi ne se fera pas, car elle demanderait des négociations constitutionnelles et l’accord de sept provinces représentant 50 % de la population canadienne.

Comme le notent de plus en plus de commentateurs politiques, la seule façon de sortir de l’impasse est la souveraineté qui donnera au Québec le contrôle total de son immigration.

Article de l'auteur qui sera publié dans le magazine OUI Je le veux! Volume 3 No1, en sept. 2022.

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