samedi 22 mars 2014

Qui a peur de quoi ?

Encore une fois, une campagne électorale au Québec se déroule sur un arrière fond de peur, une peur latente, sourde, diffuse; dans le fond, une peur d'agir, de choisir... la peur du référendum. On ne parle plus de souveraineté ou d'indépendance, sauf pour dire d'un côté qu'elle nuirait à l'économie et de l'autre qu'elle ne changerait pas grand chose.

Il parait que la population ne veut pas d'un référendum, a peur d'un référendum, a peur d'être amené un jour à choisir.  Si cela est vrai, quel triste spectacle que celui d'un peuple qui se refuse à lui-même de décider de son avenir.


Le match nul du référendum de 1995 a pourtant laissé la question du statut politique du Québec irrésolue, nous imposant de facto un cadre constitutionnel illégitime érigé sur la négation explicite de la souveraineté populaire des Québécoises et des Québécois. Ce cadre constitutionnel qui nous régit depuis 1982 souffre d’un déficit démocratique inacceptable. Il nous coûte également cher pour notre développement comme le démontrent les 92 blocages identifiés par les États généraux sur la souveraineté. 
Que l’on soit fédéraliste, autonomiste ou indépendantiste, la seule façon de vaincre la peur est d'entreprendre ensemble une démarche constituante où le peuple québécois exercera sa souveraineté et définira sa propre constitution. Il faut nous donner nos propres institutions politiques et nos propres moyens de développement. 

 

Archive du blog