"Qui remplacera Pauline ?" titre un éditorial du Devoir au lendemain de l'effondrement du vote péquiste, le pire résultat depuis la première élection du Parti Québécois en 1970. Ce n'est pas la bonne question!
Quand on arrive à un cul-de-sac, et nous sommes dans un cul-de-sac, on ne se demande pas, s'il faut un autre conducteur pour foncer dans le mur. On trouve d'abord un autre chemin. Il faut remettre en question non pas l'objectif, mais le chemin suivi par le Parti québécois depuis Lucien Bouchard, depuis le référendum de 1995.
Il faut une autre approche que celle du "bon gouvernement", d'un gouvernement provincial en attendant les "conditions gagnantes", en attendant le "référendum au moment opportun". C'est cette approche qui a été rejetée par la population parce qu'elle est passive, obscure, sans vision et qu'elle ne débouche sur rien.
Ce qui a été rejeté, ce n'est pas l'indépendance puisqu'on en a pas vraiment parlé, et parce que, surtout, on ne l'a pas préparée depuis près de 20 ans. La jeune génération, en particulier, n'a jamais entendu parler d'un projet emballant d'émancipation nationale dans un monde où seules les nations sont présentes à l'international, d'une nation libre, vraiment responsable d'elle-même.
Malgré tout, l'appui à l'indépendance reste solide, autour de 40%. Pour un indépendantiste, le seul "bon gouvernement" possible est le gouvernement d'un pays. Nous avons quatre ans pour le démontrer. Il faut y travailler sans relâche par une nouvelle approche comme celle qui se prépare aux État généraux sur la souveraineté. J'y reviendrai.