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Le sens du pays - Refonder le combat indépendantiste
Hier, c'était le 25ème anniversaire du référendum de 1995 qui nous a presque donné un pays. On entend encore des gens répéter que l'indépendance était le projet d'une génération, que la jeune génération est rendue ailleurs. Vraiment ?
Le 24 octobre, le Journal de Montréal titrait lui aussi, suite à un sondage: "La souveraineté toujours vivante, mais boudée par les jeunes". Quand on dit "boudée, je m'attendais à un appui de la jeune génération tout près de 0%. Je me suis dit, allons voir les chiffres du sondage de Léger Marketing avant de faire comme tout le monde: répéter le titre.
L'article nous informe qu'à la question "Si un référendum avait lieu demain, voteriez-vous pour la souveraineté". On obtient 36% de OUI, 54% de NON et 10% d'indécis ou de discrets. En attribuant un tiers de ces derniers au OUI, on obtient un peu plus de 39% de OUI et ô surprise, 36% chez les 18-34 et les 35-54 et 43% chez les 55 ans et plus". Autrement dit, l'écart de 3% entre le 36% des jeunes et la moyenne de 39% est dans la marge d'erreur des sondages. Les jeunes ne boudent pas la souveraineté mais leur appui serait légèrement plus faible que la moyenne.
Donc, malgré le quasi-silence des indépendantistes sur leur option depuis 25 ans, malgré le changement de génération majoritaire, l’appui à la souveraineté, sans partenariat, sans association est toujours à près de 40% dans la population, comme en 1980 et comme avant le référendum de 1995.
La force incroyable de l'idée d'indépendance devrait nous inciter à la même attitude déterminée que celle de Jacques Parizeau en 1994. Prendre le risque de gagner un pays, en faisant campagne pour l'indépendance et pour nous donner un projet de pays, dès la prochaine élection.
