Il faut le souligner haut et fort, il n'y a aucune raison pour laquelle le Québec ne peut pas gérer lui-même toutes ses questions de justice criminelle. Il faut rapatrier au Québec toutes nos compétences en matière de justice criminelle comme civile.

Et pourtant, la Cour suprême du Canada, pour une fois avait fait son travail … et cautionné le gouvernement du Québec. Dans un jugement unanime en février dernier, elle déclarait que l’aide médicale à mourir doit être légalisée au Canada. Les neuf juges donnaient un an à Ottawa pour modifier le Code criminel. Mais voilà, le gouvernement Harper dont on connait les opinions sur la question n'a pas bougé et le nouveau gouvernement Trudeau, malgré ses promesses électorales a laissé ses fonctionnaires plaider avec succès contre la loi du Québec devant la Cour supérieure.
Les partis d'opposition ont bien souligné cette contradiction que le nouveau gouvernement d'Ottawa se doit de résoudre. Mais il était très décevant que les partis indépendantistes ne réclament pas du même souffle le rapatriement au Québec de toutes ses compétences en matière de justice. Il faut chaque fois souligner que, comme pour les questions des écoles passerelles, du registre des armes à feux ou l'assermentation et le vote à visage découvert, notre État national, même unanime, est impuissant devant les dispositions de la constitution canadienne. Il est de plus en plus urgent de définir enfin la nôtre !