lundi 13 octobre 2014

Le viol pétrolier du St-Laurent et du territoire du Québec encouragé par les gouvernements.


Les événements s’accumulent montrant que le territoire du Québec sert de paillasson pour le passage du pétrole des sables bitumineux par tous les moyens possibles. C’est une véritable invasion, encouragée par les gouvernements d'Ottawa et de Québec. Après l’impact tragique du transport du pétrole par train à Lac Mégantic, pendant que l’inversion de l’oléoduc d’Enbridge dans l’est de Montréal se termine à travers les zones les plus densément peuplées du Québec, la création d’un port pétrolier par TransCanada à Cacouna, en plein cœur de la pouponnière des bélugas du St-Laurent, ouvre la porte la circulation des immenses cargos pétroliers sur le Saint-Laurent, au risque de polluer notre richesse nationale, le fleuve et sa faune. À nous les risques, à eux les profits, sans compter les pertes d'emploi dus à l'appréciation du dollar canadien qui nuit à nos exportations.

Déjà cette semaine, un pétrolier de 100,000 tonnes est arrivé vide de New York à Sorel pour prendre son chargement de pétrole bitumineux de l’Alberta en vue de son exportation. Le futur port pétrolier de Cacouna accueillerait quant à lui deux pétroliers par semaine. Le pétrole du futur oléoduc Énergie Est de TransCanada doit transporter vers Cacouna et les Maritimes 1,1 million de barils par jour dès 2018. Il s’agit du plus important projet du genre en Amérique du Nord et aussi du plus dangereux.

Le territoire du Québec n'est plus inviolable et son contrôle nous échappe ainsi que nos voies de transport qui sont de compétences fédérales de par la constitution canadienne qui nous a été imposée. D’ailleurs, les pétrolières le savent bien et traitent avec arrogance notre gouvernement national qui par ailleurs fait preuve d’une servilité inqualifiable.

Alors que le gouvernement canadien oriente ses investissements (dont une partie payée par les Québécois) le développement pétrolier de l’Ouest canadien, il ignore les impératifs environnementaux qu’exigent les accords internationaux de protection du climat.  Au contraire, le Québec, grâce à son électricité et à ses énergies renouvelables, pourrait établir son indépendance des énergies fossiles et assurer la protection de son environnement, dès qu'il disposera de l'ensemble de ses compétences, de ses moyens financiers et de la personnalité internationale d'un État indépendant.   

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