samedi 15 mars 2014

Référendum vs Économie ? Vraiment ?

Depuis le début de la campagne, le chef libéral Philippe Couillard veut imposer un choix aux électeurs entre un référendum et l'économie, entre la souveraineté et les jobs. Le PLQ évitera aux citoyen-ne-s les affres d'une consultation leur permettant de choisir leur avenir et il promet 250 000 nouvelles jobs en 5 ans.

Or, ce choix est triplement faux ! D'abord, l'Institut statistique du Québec révèle qu'en 2013, sous un méchant gouvernement "séparatiste", il s'est créé 47 800 emplois, majoritairement à temps plein. PC (excusez l'acronyme qui rappelle de parti au pouvoir à Ottawa) en promet lui 50 000 par année. Est-ce que cette différence minime, si elle se réalisait, vaut que l'on s'interdise de nous libérer du carcan canadien?

Ensuite, on peut douter que le chef du PLQ atteigne son objectif. Pendant les 9 années du gouvernement Charest et les 7 années où PC en a fait partie, le nombre d'emploi  a diminué constamment et en 2012, dernière année dont soit responsable le gouvernement Charest, il s'est créé seulement 30 800 emplois. De plus, le chef libéral et ses trois "vedettes" économiques constituent une équipe économique beaucoup plus faible que celle du Parti québécois, surtout avec l'arrivée de PKP.

Plus fondamentalement, la difficulté pour le Québec de créer plus d'emplois tient en bonne partie au déséquilibre fiscal et à la croissance des coûts de santé qui réduisent de plus en plus la marge de manoeuvre du gouvernement québécois alors que celle du gouvernement canadien augmente. Les soi-disant investissements, qu’Ottawa donne ou retire à sa guise et à ses conditions ne tombent pas du ciel, les Québécois et les Québécoises les paient à travers les 55 milliards de taxes et impôts qu’ils versent chaque année au Gouvernement canadien. Ce qu’on reçoit de plus en péréquation est largement compensé par les dépenses des autres programmes et les investissements ailleurs qu’au Québec dont nous payons une partie substantielle.

Notre État national ne contrôle pas les investissements en défense qui nous coûtent 4,5 milliards par années. Nous ne contrôlons pas nos transports et nos communications, vecteurs essentiels de l’activité économique. Nous ne contrôlons pas non plus le passage des oléoducs ou gazoducs sur notre territoire, ni nos ports, nos aéroports et une partie de nos ponts.

Tous ceux qui disent et répètent que l’économie est plus importante que la souveraineté devraient inverser leur équation : la souveraineté est nécessaire à notre développement économique, social et culturel. Le véritable choix qui s'offre aux québécois est SOUVERAINETÉ + DÉVELOPPEMENT vs  DÉPENDANCE + RÉGRESSION.


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