Nous avons payé collectivement 20 % des quelque 300 millions qu’à coûté cette élection canadienne, mais les coûts en sont infiniment plus élevés pour notre avenir comme nation. Et si dans trois ans, le Québec pouvait décider, par lui-même où il met ses ressources, sans que ses priorités et ses valeurs ne soient en compétition avec celles du reste du Canada?
Dans cette élection, on a reproché encore une fois au Bloc québécois de jouer à la défensive, voire d’exister, sous des couverts d’appel au changement. Et pourtant, tant qu’il y aura des élections canadiennes sur le territoire du Québec, le Québec peut-il être ailleurs que dans l’opposition? Les exemples de l’impuissance des députés fédéralistes à Ottawa abondent, qu’ils soient conservateur, libéral ou NPD. Ils ne jouent même pas à la défensive. Ils sont tout simplement hors jeux, leur opinion étant noyée, contrée, filtrée par la majorité de leurs collègues et la direction de leur parti. À ce compte, le Bloc est le seul parti libre de nous défendre.
L’État canadien ignore les priorités et les valeurs du Québec et prend nos 50 milliards de dollars de taxes par année pour les investir dans la construction du Canada. Ainsi, la défense canadienne coûtera aux Québécois 4,6 milliards par année pour les 20 prochaines années si nous restons dans le Canada. Cette somme dépasse le déficit actuel du Québec. Pourtant, avec quelques avions militaires de moins, nous pourrions financer nos universités sans augmenter les frais de scolarité.
Cette élection canadienne illustre une situation inacceptable. Elle nous prive de ressources essentielles dont nous avons un urgent besoin en éducation, en santé et pour notre développement économique durable, comme l'a démontré le récent budget du Québec dont les coupures et les augmentations nous font régresser. Notre dépendance coûte cher.
Continuons notre appui au Bloc québécois qui a défendu et défendra les projets et les valeurs du Québec, en ralentissant notre assimilation inéluctable dans l’ensemble canadien. Nous en avons besoin pour qu’advienne notre indépendance. Cette élection a été coûteuse et nuisible pour le Québec. Il faut que ce soit la dernière élection canadienne que nous laissons se tenir sur le territoire du Québec. Il suffira qu’une majorité d’entre nous décident de mettre fin à notre dépendance fiscale et politique, pour entrer dans l’économie du 21e siècle.
Merci au Bloc et à Gilles Duceppe pour cette campagne au service de notre nation. Continuons le combat!