Pauline Marois a lançé l'idée d'une conversation nationale. Malheureusement, cela évoque la "parlotte" que Robert Laplante de l'Action Nationale s'évertue à dénoncer, alors que nous avons besoin d'action, de gestes déterminants de souveraineté. Mais ne sautons pas trop vite aux conclusions. Il y a aussi dans les propositions soumises au Conseil National du PQ de fin de semaine, une volonté de gouvernance nationale et une série de "gestes de souveraineté" qui constituent des actions concrètes, des jalons vers la souveraineté.
Il faut être plus audacieux, plus déterminés. Pour ma part je préfère le terme de "CONVERGENCE NATIONALE" qui implique une obligation de résultat. Il faut dégager une majorité solide derrière un consensus découlant d'un débat qui devrait avoir lieu avant la prochaine élection. Un tel consensus est possible. S'il devenait clair à la prochaine élection, rien ne pourrait y résister par la suite. Autement, un gouvernement du PQ ou de l'ADQ s'avèrera largement impuissant, encore une fois!
Dans mon article "une majorité nationale pour imposer notre propre légitimité" et dans mon livre "La nécessaire alliance" publié en mars 2008, j'explique comment et pourquoi il s'agit de la seule façon d'y arriver. La clef est de créer le rapport de force irrésistible qui permettra au Gouvernement du Québec d'agir selon notre propre constitution québécoise (rappelons que la constitution canadienne n'a jamais été soumise au peuple) et d'adopter des lois qui en découlent pour récupérer nos pouvoirs, nos budgets et notre compétence internantionale.