J’ai
rencontré la semaine dernière les animateurs du RESO, un organisme qui œuvre
depuis 30 ans à implanter dans le sud-ouest de Montréal une vision du
développement communautaire d’un quartier urbain fondée sur l'économie sociale,
l’aménagement urbain et le logement social. Cette vision vise à développer des logements
abordables, ainsi que des emplois dans le même quartier pour créer un milieu de
vie de qualité. Cet organisme a subi un dur coup avec les coupures à Québec
dans les CLD (Centres locaux de développement), mais il poursuit son action. Le
deux principaux enjeux actuels pour cet organisme sont la reconduite en mars
2016 par le gouvernement canadien d'un financement important pour l’organisme,
ainsi que la recapitalisation du fonds de capital de risque qui sert au
développement de l’emploi dans la région du sud-ouest. Je me suis engagé à appuyer à fond cet
organisme sur ces deux questions.
J’ai par la suite rencontré dans leur locaux les employé-es de
l’organisme « Bâtir son quartier » qui se concentre sur la
construction de logements sociaux à l’échelle de l’ensemble de la communauté
urbaine de Montréal. Dans Lasalle-Émard-Verdun, il travaille de concert avec
RESO et d’autres intervenants. L’ensemble des organismes du domaine s’oppose à
ce que le gouvernement canadien se retire des conventions d’exploitation signées
avec les provinces et les promoteurs de logements sociaux, coopératifs et à but
non lucratif. J’ai aussi dénoncé cette situation car déjà, plus de 40% des
locataires paient plus de 30% de leurs revenus en loyer, ce qui signifie qu’ils
doivent de priver de l’essentiel. En plus du maintient des 1,7 milliard $ annuellement
qu’Ottawa veut refiler au gouvernement du Québec, la discussion a fait
ressortir la nécessité d’un budget supplémentaire substantiel qui permettrait
de doubler le nombre actuel de 3000 logements sociaux, ainsi qu’une
augmentation du budget de la Stratégie canadienne de lutte à l’itinérance. Nos
taxes à Ottawa doivent aussi servir à lutter contre la pauvreté et la précarité.
Pour nous du Bloc
québécois, il est évident que le développement économique ne peut se faire sans
développement social. La hausse de l’économie ne signifie plus une hausse de
l’emploi. Une solution à ce problème passe par la création d’entreprises
d’économie sociale créant de l’emploi dans divers domaines proches des besoins
des citoyens : garderie, urbanisme, logement social, services culturels,
coopératives de production, etc. L’importance
d’une vision sociale, culturelle environnementale, écologique, et
communautaire, c’est-à-dire une vision globale, est nécessaire au bien commun. Et les moyens existent pour un développement
durable et social. Pour investir aussi dans l’économie sociale.
Pour cela, il faut orienter
nos 46 milliards de taxes et impôts payés chaque année au gouvernement canadien
à la bonne place. Les Conservateurs, et les libéraux avant eux, ont préféré
aller piger dans la Caisse d’Assurance-emploi pour satisfaire au déficit zéro,
et le NPD continue dans la même direction. Le cadre budgétaire du Bloc québécois est tout
autre. Il vise à rétablir une caisse autonome de l’assurance emploi, à augmenter
les impôts des banques, des pétrolières et des grandes entreprises, lutte aux
paradis fiscaux, réduction des cadeaux aux plus riches du dernier budget conservateur
(CELI et fractionnement du revenu). Ces diverses mesures permettront de dégager
8,2 milliards par année pour les réinvestir dans l’économie sociale, le
logement social, le soutien au revenu, la lutte à l’itinérance, le financement
des infrastructures environnementales, l’électrification des transports.
Non seulement j’appuie fermement les demandes des organismes sociaux
de Montréal, mais je tiens à réaffirmer l’importance du développement
économique et social local, de
concertation avec les différents acteurs du comté. La création de richesses doit
se faire dans une optique de développement de proximité. Il faut penser
globalement, agir localement. Pour atteindre concrètement un tel objectif, les
organismes locaux comme le RESO et les autres organismes communautaire doivent
être pleinement appuyés par leurs élus à Ottawa, comme à Québec. C’est l’engagement que je prends à titre de
candidat du Bloc québécois dans LaSalle, Émard et Verdun.