lundi 5 octobre 2015

L’économie sociale : une vision moderne et nécessaire, mais toujours en péril

J’ai rencontré la semaine dernière les animateurs du RESO, un organisme qui œuvre depuis 30 ans à implanter dans le sud-ouest de Montréal une vision du développement communautaire d’un quartier urbain fondée sur l'économie sociale, l’aménagement urbain et le logement social.  Cette vision vise à développer des logements abordables, ainsi que des emplois dans le même quartier pour créer un milieu de vie de qualité. Cet organisme a subi un dur coup avec les coupures à Québec dans les CLD (Centres locaux de développement), mais il poursuit son action. Le deux principaux enjeux actuels pour cet organisme sont la reconduite en mars 2016 par le gouvernement canadien d'un financement important pour l’organisme, ainsi que la recapitalisation du fonds de capital de risque qui sert au développement de l’emploi dans la région du sud-ouest.  Je me suis engagé à appuyer à fond cet organisme sur ces deux questions.

J’ai par la suite rencontré dans leur locaux les employé-es de l’organisme « Bâtir son quartier » qui se concentre sur la construction de logements sociaux à l’échelle de l’ensemble de la communauté urbaine de Montréal. Dans Lasalle-Émard-Verdun, il travaille de concert avec RESO et d’autres intervenants. L’ensemble des organismes du domaine s’oppose à ce que le gouvernement canadien se retire des conventions d’exploitation signées avec les provinces et les promoteurs de logements sociaux, coopératifs et à but non lucratif. J’ai aussi dénoncé cette situation car déjà, plus de 40% des locataires paient plus de 30% de leurs revenus en loyer, ce qui signifie qu’ils doivent de priver de l’essentiel. En plus du maintient des 1,7 milliard $ annuellement qu’Ottawa veut refiler au gouvernement du Québec, la discussion a fait ressortir la nécessité d’un budget supplémentaire substantiel qui permettrait de doubler le nombre actuel de 3000 logements sociaux, ainsi qu’une augmentation du budget de la Stratégie canadienne de lutte à l’itinérance. Nos taxes à Ottawa doivent aussi servir à lutter contre la pauvreté et la précarité.

Pour nous du Bloc québécois, il est évident que le développement économique ne peut se faire sans développement social. La hausse de l’économie ne signifie plus une hausse de l’emploi. Une solution à ce problème passe par la création d’entreprises d’économie sociale créant de l’emploi dans divers domaines proches des besoins des citoyens : garderie, urbanisme, logement social, services culturels, coopératives de production, etc.  L’importance d’une vision sociale, culturelle environnementale, écologique, et communautaire, c’est-à-dire une vision globale, est nécessaire au bien commun.  Et les moyens existent pour un développement durable et social. Pour investir aussi dans l’économie sociale.

Pour cela, il faut orienter nos 46 milliards de taxes et impôts payés chaque année au gouvernement canadien à la bonne place. Les Conservateurs, et les libéraux avant eux, ont préféré aller piger dans la Caisse d’Assurance-emploi pour satisfaire au déficit zéro, et le NPD continue dans la même direction.  Le cadre budgétaire du Bloc québécois est tout autre. Il vise à rétablir une caisse autonome de l’assurance emploi, à augmenter les impôts des banques, des pétrolières et des grandes entreprises, lutte aux paradis fiscaux, réduction des cadeaux aux plus riches du dernier budget conservateur (CELI et fractionnement du revenu). Ces diverses mesures permettront de dégager 8,2 milliards par année pour les réinvestir dans l’économie sociale, le logement social, le soutien au revenu, la lutte à l’itinérance, le financement des infrastructures environnementales, l’électrification des transports. 


Non seulement j’appuie fermement les demandes des organismes sociaux de Montréal, mais je tiens à réaffirmer l’importance du développement économique  et social local, de concertation avec les différents acteurs du comté. La création de richesses doit se faire dans une optique de développement de proximité. Il faut penser globalement, agir localement. Pour atteindre concrètement un tel objectif, les organismes locaux comme le RESO et les autres organismes communautaire doivent être pleinement appuyés par leurs élus à Ottawa, comme à Québec. C’est l’engagement que je prends à titre de candidat du Bloc québécois dans LaSalle, Émard et Verdun.

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