samedi 27 septembre 2014

destiNation indépendance - les objectifs de OUI-Québec

Notes pour le discours d’ouverture à destiNation
20 septembre 2013

Notes pour le discours d’ouverture à destiNation
20 septembre 2013

Chers amis, Bienvenue au rassemblement destination.

En juin 2013, suite à l’Assemblée des États généraux sur la souveraineté et au Congrès de convergence, le CSQ et le NMQ ont annoncé leur intention de faire converger leurs deux démarches, pour favoriser l’union de tous les indépendantistes dans une optique non partisane. Depuis le début de l’année, sauf l’arrêt obligé de la période électorale, nous avons préparé ensemble cet évènement : destiNation, pour de nouvelles idées et un nouveau départ.

Nous vous proposons de réaliser cette fin de semaine trois objectifs : 1) examiner dans un esprit d’ouverture de nouvelles idées pour relancer l’indépendance; 2) prendre un nouveau départ grâce à un plan d’action déterminé et 3) jeter les base une nouvelle organisation large, un nouveau Conseil de la souveraineté,  capable de réaliser ce plan d’action par une promotion constante et soutenue de l’idée indépendantiste.

De nouvelles idées. Le mouvement indépendantiste fait du surplace depuis trop de temps. Une idée, même aussi valable et stimulante que l’indépendance, mais qui ne progresse pas ne peut que reculer. Nous avons besoin de remettre en question les idées reçues. La principale idée à mettre au rencards a conduit à faire primer les considérations stratégiques sur la promotion claire, soutenue, déterminée de l’indépendance, particulièrement pendant les campagnes électorales, mais aussi entre les campagnes.

La dernière campagne électorale l’a démontré.  L’absence de clarté et de préparation a été terriblement néfaste pour le progrès de notre option.  Tout comme dans les élections les précédentes, le moyen (l’élection d’une majorité d’indépendantiste) a pris le pas sur l’objectif. C’est l’inverse de la saucisse Hygrade. Dans le cas de l'indépendance, moins on parle et moins on l’aime, moins on l’aime, moins on en parle, surtout lors des élections quand les gens écoutent et débattent de politique. D’ici à la prochaine fois, il faut au contraire appliquer la devise « plus on en parle, plus on aime l'indépendance, plus on l’aime, plus on en parle.

On a beaucoup souligné lors du référendum écossais de cette semaine, le « fair play » des deux camps, la solide préparation du camp du Oui, la clarté de la question et de la règle du 50%+1. Mais ce qui est frappant, c’est la progression de l’appui à l’indépendance au cours de la campagne référendaire, en Écosse comme au Québec en 1995.  Dans les deux cas, l’appui populaire à l’indépendance en début de campagne était faible, mais a progressé de 10% jusqu’à un résultat serré. Cela démontre bien au contraire que lorsqu’on la défend, plus on aime l’idée d’indépendance.
Parmi les idées nouvelles dont nous allons débattre en fin de  semaine, il y a celles contenues dans le rapport final de la Commission des États généraux sur la souveraineté qui sera lancé sous forme de livre en fin d’après midi sous le titre "Forger notre avenir". Même si c’est à l’heure de l’apéro, c’est plus qu’un apéritif.
On y présente 92 blocages au développement du Québec qui prennent la mesure de notre dépendance à l’égard du Canada dans tous les domaines de la vie collective. Puis deux idées importantes nouvelles, positives, qui ne feront peut-être pas l’unanimité, mais qui méritent d’être approfondies :
  • une démarche constituante fondée sur la souveraineté populaire et l’idée républicaine pour rompre notre incapacité de choisir depuis le « match nul » de 1995, une incapacité qui nous enferme dans le statu quo et la résignation nationale,
  • des projets collectifs qui font consensus au Québec, mais que le Québec ne peut réaliser qu’à la marge dans l’espace canadien, dans des domaines comme le développement d’une économie verte, le développement des régions, la reprise un main de notre territoire et de nos transports, l’emploi et la sécurité du revenu.
Comme vient de le démontrer le débat en Écosse, l’indépendance est à la fois question d’identité, de démocratie et d’agir collectif pour une nation, et, en même temps, c’est un outil indispensable de développement économique et social, en rendant possible des projets collectifs d’envergure pour concrétiser l’indépendance.
Un plan d’action pour nouveau départ. D’autres thèmes seront approfondis cette fin de semaine en vue de dégager des lignes de forces pour un plan d’action des organisations de la société civile pour l’indépendance. Nous allons parler de convergence des différentes composantes du mouvement indépendantiste mais aussi et surtout d’actions de mobilisation politique.

Toutes les bonnes idées seront intégrées  dans un plan d’action dont prendra charge le nouveau Conseil de la souveraineté du Québec pour en assurer la réalisation à travers les organisations de la société civile.

Enfin, troisième objectif : une nouvelle organisation.  Pour que ce rassemblement ne reste pas uniquement au niveau des idées, aussi intéressantes soient-elles, il faut nous donner les moyens de les mettre en œuvre.

En juin 2013, le Conseil de la souveraineté du Québec a entrepris une première  transformation d’envergure qui en fait maintenant une organisation d’organisations et de citoyen.ne.s  Plusieurs des principales organisations de la société civile en sont membres et participent à ses activités.

Nous allons annoncer dimanche une nouvelle appellation du Conseil qui représente mieux sa nouvelle mission, les organisations unies pour l'indépendance, OUI-Québec. Ce changement de nom implique plusieurs obligations : accroître la participation des membres actuels et accueillir de nouvelles organisations; créer des commissions et de groupes de travail multi-organisation pour certains projets retenus en fin de semaine; développer les coalitions en région; attaquer de front l’inévitable question du financement. Je vous invite à y participer.

Conclusion.

Imaginez que d’ici, pendant et après la prochaine élection, sur toutes les tribunes, les citoyen.ne.s de toutes allégeance remettent l’indépendance au cœur du débat politique comme un objectif de liberté, de responsabilité et de dignité,  et aussi comme un moyen de mener à terme nos projets collectifs, de nous donner une démocratie plus pleine, d’assurer une solidarité nationale effective.  Imaginez que cette fois, les citoyens sentent qu’il y a une lumière au bout du tunnel, un avenir.

Collectivement, nous devons accélérer le pas. Pour les peuples  comme pour les individus, la liberté et l’indépendance ne sont pas données. Elles se  construisent et se gagnent.  Depuis 400 ans le peuple québécois est en route vers une destination qui ne peut être qu’un pays. Nous sommes une nation, nous avons un destin, celui d’être un pays libre et indépendant. À nous de le réaliser. Vive le Québec !


Gilbert Paquette

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