La
course à la chefferie du Parti Québécois qui s’amorce ne peut se réduire à un
débat sur l’accessoire ou à un concours d’image occultant encore une fois la
question existentielle qui se pose à nous tous, Québécoises et Québécois,
depuis le référendum volé et le match nul de 1995.
Martine Ouellet
a fait connaitre ses orientations dans un texte publié dans Le Devoir du 11 mai
2016 intitulé « L’indépendance d’abord ». En novembre dernier,
elle a publié un livre, « Mieux d’ État », qui définit un projet
social-démocrate face à l’austérité libérale qui détruit le tissu de l’État du
Québec. Il y a deux semaines, elle présentait un projet de développement
écoresponsable pour le Québec indépendant et une base pour la lutte contre
l’utilisation du territoire du Québec par le Canada pétrolier.La
députée de Vachon est une femme de contenu qui a les idées et la détermination
nécessaires pour aider les militant.e.s à prendre en main leur parti et à réorienter
le Parti Québécois, d’abord quant à la priorité à donner à la réalisation de
l’indépendance, et ensuite aux projets que l’indépendance nous permettra de
réaliser.
1- Bon gouvernement ou indépendance ?
Curieusement, les
autres candidats déclarés ou pressentis semblent piégés par cette question.
S’ils le sont, c’est à cause du doute qui s’est installé avec le temps quant à
la volonté du Parti Québécois de réaliser l’indépendance, doute qu’ils risquent
d’amplifier par leurs hésitations. Continuer à mettre l’option fondamentale du
parti en veilleuse comme on l’a fait depuis les 20 dernières années, la laisser
dans l’ambiguïté, dénaturée par nos adversaires, ne peut être fait sans
conséquence néfaste pour le parti et pour le Québec. Il faut cesser
d’entretenir l’objectif du « bon gouvernement » qui fait du PQ un
parti de gestion du statut provincial du Québec. Au contraire, le temps de la
clarté et de la détermination est arrivé.
On ne peut attendre
la veille de la prochaine élection pour clarifier la position du parti sur
cette question existentielle. On ne peut donner un chèque en blanc à la future
cheffe ou au futur chef. Les candidats à la direction doivent se prononcer
maintenant comme l’a fait Martine Ouellet. Ils devraient reprendre à leur
compte la déclaration de Pierre-Karl Péladeau de février 2015 : « Un
gouvernement du Parti Québécois élu en 2018, aura le mandat de réaliser
l’indépendance » et ce, au cours du prochain mandat, comme s’y est engagée
la députée de Vachon.
Contrairement à ce
que véhiculent par leur attitude ceux et celles qui craignent de perdre
l’élection s’ils parlent trop d’indépendance, la meilleure façon de gagner la
prochaine élection est de faire le plein des appuis indépendantistes et de
rassurer les indécis en présentant les avantages de l’option par des projets
concrets qui nécessitent l’indépendance pour les réaliser.
2- Développement écoresponsable
Un de ces projets,
Climat Québec 2030, élaboré par Martine Ouellet est une réponse éloquente à Énergie
Est que le Canada pétrolier veut imposer au Québec. La proposition élaborée et
documentée par la députée de Vachon consiste à remplacer les projets pétroliers
par l’objectif de réduire de 40 % les émissions de GES
d’ici 2030. À cette fin, des investissements de 15 milliards de dollars permettront
de réduire nos émissions de GES de plus de 27 millions de tonnes, tout en créant
350 000 emplois dans l’économie verte. Dans un Québec indépendant, plutôt que de
nous défendre contre les entreprises pétrolières, nous aurons les moyens
financiers et législatifs de réaliser une politique économique du XXIème siècle
pour le Québec, à laquelle le destinent ses richesses naturelles et énergétiques,
ainsi que ses valeurs sociales démocrates.
La
députée de Vachon propose une vision d’avenir pour le Québec qui nous indique
ce qu’il faut faire désormais : lier le projet indépendantiste à des
questions socioéconomiques comme le développement de l’emploi et la protection
du climat. Elle est aussi, de toute évidence, dans la députation actuelle, la
personne la mieux préparée pour défendre un tel projet sur la place publique.
3- Convergence
Une
position claire sur l’indépendance, une vision progressiste sur le plan de
l’environnement et de l’emploi, faciliteront le rapprochement d’un parti dirigé
par Martine Ouellet avec les autres partis et les mouvements favorables à
l’indépendance, notamment les milieux écologistes et syndicaux. La députée de Vachon n’a pas fait que parler
de convergence, elle a participé à tous les événements organisés par la société
civile qui ont permis d’imposer cette idée dans le débat public : réseau
« Cap sur l’indépendance », États généraux sur la souveraineté, Congrès
de convergence, Rassemblement DestiNation, création des OUI Québec. La
participation active de la députée de Vachon à tous ces évènements lui a permis
de tisser des liens forts à l’extérieur du Parti Québécois qui lui vaudront des
appuis dans l’élaboration d’une feuille de route en vue de réaliser
l’indépendance du Québec.
Nous ne
cherchons pas un futur chef de l’opposition ou une conciliatrice, mais une leader
capable à la fois de combattre la démission libérale et de catalyser les énergies vers un
Québec indépendant et progressiste.