J’ai
choisi de me présenter aux côtés de Gilles Duceppe et d’un groupe de femmes et
d’hommes passionné-es, candidats du Bloc Québécois, car nous sommes déterminés
à redonner aux Québécoises et aux Québécois leur dignité et leur liberté.
Pourquoi ?
Au
sein du Canada, le poids du Québec diminue d’élection en élection. C’est à
présent grâce à l’Ontario et à l’Ouest que le gouvernement canadien est élu,
sans que l’appui des Québécois ne soit déterminant. À preuve, en 2011, 70
des 75 sièges du Québec aux autres partis n’ont pas empêché l’élection
d’un gouvernement conservateur majoritaire qui sévit depuis 4 ans. Ce phénomène
porte un nom : la minorisation et la dépendance.
Sous
les conservateurs, le Canada a continué à se transformer en un pays qui
ressemble peu ou pas aux aspirations des Québécois : un pétroÉtat, un État
militariste, un État anti-scientifique, un État antidémocratique. Un peuple qui
veut vivre et se développer ne peut pas continuer de se comporter en minorité en abandonnant la
maîtrise de ses affaires à une majorité qui lui est étrangère.
Une
démocratie saine exige qu’on puisse appartenir tantôt à la minorité, tantôt à
la majorité sur certaines questions, sans nier ses origines ou ses principes.
Or, le plus grand vice de la politique canadienne c’est que les francophones
sont toujours une minorité devant une majorité qui sera toujours la même. La
fixité de la relation minorité-majorité ne peut donc être que la négation de la
démocratie.
Notre
choix comme Québécois est au fond très simple: ou bien nous demeurons une
éternelle minorité en continuel recul dans le pays des autres ou bien nous
devenons une majorité vivante et progressive qui fait ses propres choix dans un
pays bien à nous. C’est ce choix que le Bloc Québécois nous offre.
Le
19 octobre, nous aurons un gouvernement canadien minoritaire, bleu, rouge ou
orange, dont la couleur sera décidée ailleurs qu’au Québec. Dans ce contexte
minoritaire, même s’il avait un peu plus de députés que les autres, Stephen Harper
ne pourra plus gouverner, car avec les autres partis, nous nous y opposerons.
Le seul vote stratégique à Ottawa, c'est de nous donner des
députés indépendantistes à Ottawa qui pourront négocier leur appui, soit pour
bloquer, soit pour appuyer les mesures à Ottawa en fonction des intérêts du
Québec. Mais ces élections fédérales auront surtout un impact important sur l’avenir
de l’indépendance. En effet, nous aurons des moyens importants pour appuyer la
remontée vers une majorité d’appuis à l’indépendance du Québec.
L’élection
d’un député du Bloc québécois, ça signifie un indépendantiste de plus sur le
terrain et un fédéraliste de moins. Ça signifie des moyens financiers, de la
visibilité, des employés plein temps au service de l’indépendance.
Une majorité de députés bloquistes au Québec, ce sont des centaines de personnes
et des millions de dollars au service de l’indépendance, au service du Québec,
au service de nos aspirations.
Changer de parti à Ottawa
n’est pas suffisant. Il faut sortir de ce régime qui nous minorise et nie notre
existence comme nation. S'il faut sortir Harper d'Ottawa, il est encore plus
nécessaire de sortir aussi le Canada des affaires du Québec. Cela commence le 19 octobre.
Le Bloc québécois est nécessaire,
jusqu'à l'indépendance !