mercredi 15 mai 2013

Pourquoi une démarche constituante ?



Le changement profond de mentalité qui mènera à l’indépendance ne peut se faire que si une majorité de citoyens cessent d’obéir à une constitution canadienne qu’ils n’ont pas votée pour placer leur allégeance dans une constitution et des lois québécoises adoptées démocratiquement. Ce changement de constitution est la seule façon d’envoyer tous nos impôts à Québec, donnant au Québec les moyens financiers d’exercer tous les pouvoirs qu’il souhaite. Ce changement fondamental nécessite une démarche constituante, une entreprise de démocratie participative par laquelle nous remplaceront la constitution canadienne et ses 92 blocages, par notre loi fondamentale.

Pour faire sauter l’embâcle du non "canadian", il faut à la fois réaffirmer la volonté majoritaire des Québécois de sortir du carcan fédéral actuel et la faire respecter, unilatéralement s’il le faut. Pour ceux qui ont peur du mot unilatéral (sauf lorsqu’il est mis en pratique par Ottawa), il n’est pas inutile de rappeler que. la proposition du référendum de 1995, appuyée par les chefs du Parti québécois, du Bloc québésois, de l’Action Démocratique et par 49,2 % de la population, impliquait, après un an de discussion avec Ottawa, que l’Assemblée Nationale mette en vigueur la constitution du Québec, avec ou sans l’accord du Canada. Il faut y revenir.

Les deux questions sont liées. Sans la force d’une volonté majoritaire, on ne pourrait imposer la volonté démocratique du peuple québécois, faute d’appui suffisant à l’interne comme à l’international. Mais sans cette détermination à imposer la volonté du peuple québécois, unilatéralement si nécessaire, aucune solution, indépendantiste ou autonomiste, n’apparaît réalisable et, par conséquent porteuse d’une volonté majoritaire.

Nous les indépendantistes avons du travail à faire pour arriver à cet objectif. La convergence des partis et des mouvements souverainistes est commencée. Elle se concrétisera bientôt par l'union de nos forces dans une grande organisation de la société civile, tel que demandée par les États généraux sur la souveraineté.

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