Le
récent budget canadien est triplement injuste à l’égard du Québec dans le
domaine de l’emploi. Il nuit à l’économie du Québec. Il affectera autant les
travailleurs que les entreprises du Québec 1) par le retrait des transferts
fédéraux en matière de formation de la main d’œuvre et l’obligation faite au
Québec d’apparier la participation fédérale à même ses budgets alors qu’il n’en
a pas les moyens; 2) par le retrait du crédit d’impôt dans les fonds
d’investissement des travailleurs, lesquels ont créé ou maintenu 500 000 emplois
principalement au Québec ; 3) en investissement dix fois plus dans
l’industrie automobile ontarienne que dans la foresterie québécoise, sans
compter les investissements passés à sens unique dans le secteur de l’automobile,
de l’énergie et de l’appareillage militaire. Le budget est aussi injuste par ce
qu’il ne dit pas, en maintenant les coupures à l’assurance emploi qui affectent
principalement les travailleurs du Québec.
Je dénonce ces abus
dus à notre dépendance politique dans le régime canadien. On ne peut blâmer
le gouvernement canadien actuel de travailler pour les intérêt de l’Ontario et
de l’Ouest. C’est plutôt nous qu’il faut blâmer de nous entêter dans ce régime. On
mentionne très peu que ces soi-disant investissements, qu’Ottawa donne ou
retire à sa guise et à ses conditions ne tombent pas du ciel, les Québécois et
les Québécoises les paient à travers les 50 milliards de taxes et impôts qu’ils
versent chaque année au Gouvernement canadien. Il n’y a qu’une seule façon de
mettre fin aux actions de ce régime dominateur, c’est est de cesser d’y envoyer
nos impôts. Tous ceux qui disent et répètent que l’économie est plus importante
que la souveraineté devraient inverser leur équation : la souveraineté est
nécessaire à notre développement économique.
On constate que les blocages du Québec dans le Canada
identifiés par la Commission des États généraux sur la souveraineté (http://bit.ly/I798MH) s’accentuent. Les Québécois sont de plus en plus
minoritaires dans l’ensemble canadien, contrôlant de moins en moins leurs
affaires ce qui fait que le gouvernement canadien peut ignorer les valeurs et
les besoins du Québec. Près de la moitié de notre budget nous échappe et le
gouvernement canadien l’investit régulièrement dans d’autres priorités.