Le Québec est dans une situation paradoxale en ce qui concerne l'énergie dont il a besoin. Côté production d'énergie, l'hydro-électricité (payée d'ailleurs uniquement par la moitié de nos taxes envoyées à Québec) comptepour 97% de l'énergie que nous produisons avec un effet pratiquement nul sur les gaz à effets de serre.
Côté consommation d'énergie, c'est une autre histoire! Nos importations de pétrole et nous coûtent autour de 20 Milliards de dollars chaque année. Pour le moment, le prix du pétrole est à baisse, mais tous les observateurs s'attendent à une remontée en flèche dès que le gros de la crise actuelle sera passé. La réalité, au delà des spéculations, c'est que les ressources mondiales se feront de plus en plus rares.
L'équation est simple. Il faut aligner notre consommation sur notre production, consommer de plus en plus d'énergies renouvelables jusqu'à l'élimination de notre dépendance au pétrole. D'autres pays souverains comme la Finlande et la Norvège visent de tels objectifs. Le principal domaine à cibler est celui des transports, domaine de juridiction partagé entre les deux paliers de gouvernement, et l'aménagement des infrastructures du territoire dans lequel le fédéral intervient également.
La nécessaire cohérence des politiques, l'ampleur des investissements à consentir, lees implications internationales des changements à apporter font en sorte que l'immense chantier qu'il faut engager nécessite, comme ailleurs, le rapatriement de tous de nos moyens d'action comme société.
(Notes en marge du débat des IPSO, 18 novembre 2008)