dimanche 5 juin 2016

Trois solides raisons pour appuyer Martine Ouellet

La course à la chefferie du Parti Québécois qui s’amorce ne peut se réduire à un débat sur l’accessoire ou à un concours d’image occultant encore une fois la question existentielle qui se pose à nous tous, Québécoises et Québécois, depuis le référendum volé et le match nul de 1995.




Martine Ouellet a fait connaitre ses orientations dans un texte publié dans Le Devoir du 11 mai 2016 intitulé « L’indépendance d’abord ». En novembre dernier, elle a publié un livre, « Mieux d’ État », qui définit un projet social-démocrate face à l’austérité libérale qui détruit le tissu de l’État du Québec. Il y a deux semaines, elle présentait un projet de développement écoresponsable pour le Québec indépendant et une base pour la lutte contre l’utilisation du territoire du Québec par le Canada pétrolier.La députée de Vachon est une femme de contenu qui a les idées et la détermination nécessaires pour aider les militant.e.s à prendre en main leur parti et à réorienter le Parti Québécois, d’abord quant à la priorité à donner à la réalisation de l’indépendance, et ensuite aux projets que l’indépendance nous permettra de réaliser.

1- Bon gouvernement ou indépendance ?
Curieusement, les autres candidats déclarés ou pressentis semblent piégés par cette question. S’ils le sont, c’est à cause du doute qui s’est installé avec le temps quant à la volonté du Parti Québécois de réaliser l’indépendance, doute qu’ils risquent d’amplifier par leurs hésitations. Continuer à mettre l’option fondamentale du parti en veilleuse comme on l’a fait depuis les 20 dernières années, la laisser dans l’ambiguïté, dénaturée par nos adversaires, ne peut être fait sans conséquence néfaste pour le parti et pour le Québec. Il faut cesser d’entretenir l’objectif du « bon gouvernement » qui fait du PQ un parti de gestion du statut provincial du Québec. Au contraire, le temps de la clarté et de la détermination est arrivé.

On ne peut attendre la veille de la prochaine élection pour clarifier la position du parti sur cette question existentielle. On ne peut donner un chèque en blanc à la future cheffe ou au futur chef. Les candidats à la direction doivent se prononcer maintenant comme l’a fait Martine Ouellet. Ils devraient reprendre à leur compte la déclaration de Pierre-Karl Péladeau de février 2015 : « Un gouvernement du Parti Québécois élu en 2018, aura le mandat de réaliser l’indépendance » et ce, au cours du prochain mandat, comme s’y est engagée la députée de Vachon.

Contrairement à ce que véhiculent par leur attitude ceux et celles qui craignent de perdre l’élection s’ils parlent trop d’indépendance, la meilleure façon de gagner la prochaine élection est de faire le plein des appuis indépendantistes et de rassurer les indécis en présentant les avantages de l’option par des projets concrets qui nécessitent l’indépendance pour les réaliser.

2- Développement écoresponsable
Un de ces projets, Climat Québec 2030, élaboré par Martine Ouellet est une réponse éloquente à Énergie Est que le Canada pétrolier veut imposer au Québec. La proposition élaborée et documentée par la députée de Vachon consiste à remplacer les projets pétroliers par l’objectif de réduire de 40 % les émissions de GES d’ici 2030. À cette fin, des investissements de 15 milliards de dollars permettront de réduire nos émissions de GES de plus de 27 millions de tonnes, tout en créant 350 000 emplois dans l’économie verte. Dans un Québec indépendant, plutôt que de nous défendre contre les entreprises pétrolières, nous aurons les moyens financiers et législatifs de réaliser une politique économique du XXIème siècle pour le Québec, à laquelle le destinent ses richesses naturelles et énergétiques, ainsi que ses valeurs sociales démocrates.

La députée de Vachon propose une vision d’avenir pour le Québec qui nous indique ce qu’il faut faire désormais : lier le projet indépendantiste à des questions socioéconomiques comme le développement de l’emploi et la protection du climat. Elle est aussi, de toute évidence, dans la députation actuelle, la personne la mieux préparée pour défendre un tel projet sur la place publique.

3- Convergence
Une position claire sur l’indépendance, une vision progressiste sur le plan de l’environnement et de l’emploi, faciliteront le rapprochement d’un parti dirigé par Martine Ouellet avec les autres partis et les mouvements favorables à l’indépendance, notamment les milieux écologistes et syndicaux.  La députée de Vachon n’a pas fait que parler de convergence, elle a participé à tous les événements organisés par la société civile qui ont permis d’imposer cette idée dans le débat public : réseau « Cap sur l’indépendance », États généraux sur la souveraineté, Congrès de convergence, Rassemblement DestiNation, création des OUI Québec. La participation active de la députée de Vachon à tous ces évènements lui a permis de tisser des liens forts à l’extérieur du Parti Québécois qui lui vaudront des appuis dans l’élaboration d’une feuille de route en vue de réaliser l’indépendance du Québec.

Nous ne cherchons pas un futur chef de l’opposition ou une conciliatrice, mais une leader capable à la fois de combattre la démission libérale et de catalyser les énergies vers un Québec indépendant et progressiste.

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