lundi 21 mars 2016

QS et le PQ sont-ils souverainistes ?

J'ai proposé dans mon dernier blogue que le Parti québécois remplace l'article 1 de son programme, pour se mettre au diapason de son chef, pour que la prochaine élection soit déterminante, pour qu'elle enclenche une démarche populaire vers le Québec pays. Un élément clef est une feuille de route publiée d'ici un an, bien avant la prochaine élection, à laquelle il faudrait rallier si possible tous les partis d'opposition. Il est inacceptable, sur un simple plan démocratique, que le parti libéral, avec un appui minoritaire dans la population, nous gouverne de la façon que l'on sait, et qu'il bloque la volonté souverainiste, ou du moins nationaliste, de la majorité de la population. Pour changer cela, il faut quitter le terrain électoraliste pour élever le débat au niveau de la nation.


Évidemment, ce n'est pas facile de mettre tout le monde d'accord dans l'opposition. À cet effet, le graphique ci-joint de mon ami Pierre-Alain Cotnoir est particulièrement éclairant. Ses chiffres sont obtenu par cumul de plusieurs sondages effectués par le GROP auquel il participe. Les "centristes" regroupent les souverainistes mous, les nationalistes hésitants, les fédéralistes fatigués qui croient le fédéralisme réformable ou qui répondent non à une des questions suivantes sur la souveraineté a)  le Québec a le droit b), a la capacité c) pourra devenir un pays. On doit convaincre les centristes si on veut construire une majorité pour le Québec pays, d'autant plus que les chiffres montrent qu'il y en a dans tous les partis sans exception.

Pour cela, il faut d'abord se réunir entre nous pour le pays. La convergence PQ-QS-ON est en train de se faire. Les membres de ces partis, sont très majoritairement souverainistes, ou  centristes dans des proportions très semblables. QS et ON se sont ralliés récemment à une forme de démarche constituante qui permettrait un solide conversation nationale autour des pouvoirs du Québec, laquelle se conclurait par une décision populaire. Ils rejoignent ainsi une proposition des États généraux sur la souveraineté (voir ici). On note aussi que QS ne refuse plus de parler stratégie avec le PQ. On est en train de dépasser les légendes urbaines à l'effet que le PQ serait un parti de droite (selon certains "solidaires"), ou que QS serait un parti fédéraliste (selon certain péquistes). Ces discours électoralistes sont peut-être utiles pour des gains électoraux à court terme. Mais ils sont totalement contre-productifs pour construire une majorité indépendantiste ou même pour établir une position commune d'ici la prochaine élection. Il est temps de combattre les attaques fratricides entre indépendantistes chaque fois qu'on les entend.

Dans un prochain message, je vous parlerai de la CAQ et des nationalistes, avec lesquels nous, indépendantistes, sommes condamnés à cheminer si nous voulons résoudre l'impasse actuelle sur l'avenir politique du Québec.

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