mardi 6 octobre 2015

Rejet d'eaux polluées dans le Fleuve - Il faut un moratoire et une consultation publique

On se croirait dans les années 30 où les eaux du St-Laurent faisaient office de grande poubelle à ciel ouvert. C’est un gouvernement de René Lévesque, auquel j’ai participé, qui a entrepris d’épurer les eaux du St-Laurent. Au moment où on s’apprête à réaliser un projet de plage à Verdun et où on voudrait ouvrir davantage l’accès au fleuve et aux Rapides de Lachine, on ne peut accepter ce déversement massif des eaux usées dans le fleuve.

Dans quelques jours, le tiers du réseau d’égout de Montréal sera déversé directement dans le Fleuve, c’est près de 8 milliards de litres d’eau usée, l’équivalent de 2600 piscines olympiques… Un cocktail de bactéries, de virus et de produits pharmaceutiques directement dans le fleuve, sans passer par l'usine d'épuration.  

Il faut unir nos voix à celles des citoyennes et des citoyens touchées par cette décision. Les Rapides de Lachine, tout comme les abords du Fleuve doivent être protégés. Pensons aux écoles, à l’auditorium de Verdun, où les gens seront en contact avec ces eaux polluées. Cette décision est indéfendable. 

Il faut un moratoire d’ici cet hiver afin de prendre le temps de concerter les différents acteurs impliqués, et de faire preuve de transparence dans la prise de décision. La population doit être consultée et informée. Sa sécurité et la sécurité de l’environnement doivent être intégralement respectées.


La suspension de la décision par la ministre à Ottawa est un pas dans la bonne direction, mais elle n’est pas suffisante. Elle doit donner lieu à un processus public de consultation de la population et des experts. Cela nous rappelle douloureusement que le Québec n’est pas maître de ses décisions en ce qui concerne la protection du fleuve, notre joyau national.

Gilbert Paquette, candidat du Bloc Québécois dans LaSalle-Émard-Verdun.
6 octobre 2015

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