Ne le cachons pas, beaucoup d’indépendantistes ont perdu
l’espoir ces dernières années. Le pays est long à venir. Depuis 1995, nous
étions dans un cycle descendant. L’indépendance n’était plus à l’agenda des
campagnes électorales, moments où se discute l’avenir. On parlait "provincial" sauf
quand les fédéralistes entreprenaient de dénaturer l’option.
Depuis 2011, nous avons réagi au défaitisme en multipliant les actions de convergence dans
la société civile : création du Réseau Cap sur l’indépendance en 2011,
États généraux sur la souveraineté de 2012 à 2014, Congrès de convergence (mai
2013), Rassemblement destiNation (septembre 2014), création des Organisations
Unies pour l’Indépendance (décembre 2014), succédant au Conseil de la souveraineté du Québec. À travers ces évènements des
indépendantistes de toute tendance, de toutes les régions se sont réunis dans un
esprit de convergence et de solidarité autour de l'idée d’indépendance.
Cela commence à donner des résultats. Les sondages d’opinion
se font plus favorables. Placés devant un choix entre province ou pays, les
militants du Parti québécois consultés récemment et leur nouveau chef veulent orienter la prochaine élection pour que le Québec se donne un pays. Québec
solidaire et Option nationale organisent des évènements de promotion pour
l’indépendance. Au Bloc québécois, le tandem Duceppe-Beaulieu veut entreprendre « un
nouveau cycle politique », ascendant celui-là, vers l’indépendance. Les
magnifiques témoignages à l’égard du premier ministre Jacques Parizeau
redonnent leurs lettres de noblesse à l’indépendance, grâce à celui qui l’a
incarnée si noblement toute sa vie.
Fort d’un contexte plus favorable, le OUI Québec poursuivra
plus que jamais sa démarche de remobilisation de la société civile :
« Fonds Indépendance Québec », rassemblements thématiques sur la
souveraineté populaire, et bientôt sur l’austérité et l’indépendance
énergétique, campagne contre le régime canadien. L’élection canadienne d’octobre doit être la
dernière élection du Canada sur le territoire du Québec. La prochaine élection québécoise, dans trois
ans, doit être la bonne, celle qui doit nous mener au pays.
L’espoir est revenu. Reste à faire le pays.
Gilbert Paquette, Président des Organisations Unies pour l'Indépendance (OUI Québec)
Gilbert Paquette, Président des Organisations Unies pour l'Indépendance (OUI Québec)