lundi 16 juin 2014

Le Bloc québécois doit travailler à l'indépendance de concert avec les mouvements citoyens.

En tant que président du Conseil de la souveraineté du Québec (CSQ), j'ai répondu avec enthousiasme à la volonté du nouveau chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu de travailler à la promotion de l’indépendance, de concert les organisations de la société civile et, au premier chef avec le Conseil de la souveraineté du Québec qui regroupe la plupart des organisations favorables à l’indépendance du Québec.
L'idée véhiculée par certain souverainistes à l'effet que le combat pour l'indépendance doit se faire au Québec plutôt qu'à Ottawa est mal inspirée. Tous les jours, des nouvelles arrivent de la scène fédérale qui demandent analyse et répliques, répliques qui doivent se faire dans une optique indépendantiste. Les moyens dont disposaient le bloc (personnel plein temps, services de recherche, moyens de communication) sont depuis 2011 presque tous entre les mains de partis fédéralistes dont les orientations sont définies par la majorité "canadian". Le Bloc québécois doit faire élire des députés pour faire campagne au Québec par tous ces moyens qui nous échappent, pas pour convaincre le Canada anglais, mais pour convaincre plus de québécoises et de québécois de se donner un pays.
Il faut mettre fin à la confusion qui existe entre l’appui aux partis souverainistes dans le cadre provincial qui nous est imposé de l’extérieur et l’appui à l’indépendance qui est un objectif citoyen beaucoup plus large ».  D’une part, l’appui à la souveraineté dépasse celui accordé à chacun des partis ; il y a des souverainistes dans tous les partis. D’autre part, dans tous les pays qui ont atteint leur indépendance, un mouvement populaire non partisan a pavé la voie. Pour cela, il faut sortir des rangs partisans pour parler aux citoyens de notre avenir collectif, de citoyen à citoyen.  Le Bloc québécois n’est pas en compétition avec le Parti québécois, Québec solidaire ou Option Nationale. Il est le seul parti capable de représenter la pensée indépendantiste sur les tribunes fédérales. Il possède des moyens d’action qui pourront contribuer fortement à la création d’une grande coalition de la société civile pour l’avancement du projet indépendantiste.

Rappelons que le Conseil de la souveraineté prépare actuellement un large rassemblement, prévu pour septembre 2014, auquel seront invitées toutes les principales organisations de la société civile et les personnes engagées dans la promotion de l’indépendance. Ce rassemblement conclura la phase 2 des États généraux de la souveraineté et les deux chantiers qui ont fait l’objet d’une tournée des région. Le premier chantier définira une démarche constituante permettant au peuple québécois de définir sa propre constitution indépendamment de celle qui nous a été imposée en 1982 par le Canada. Le second chantier définira un ensemble de projets économiques ne pouvant être réalisés pleinement que grâce à la souveraineté. Le plan d'action du Conseil prévoit aussi la mise en place d'une série de mesures pour accélérer la communication et l’action politique sur l’indépendance et remettre le projet de pays au cœur du débat politique au Québec.

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