mercredi 2 mai 2012

La hausse des frais de scolarité, un abus de pouvoir


L’argumentaire pour la hausse développé récemment dans les pages du Devoir par un certain nombre de personnalités réduit les diplômes à leur apport économique individuel. Il passe complètement à côté des avantages économiques et sociaux collectifs de l’accès universel à une éducation de qualité. Dans un pays riche et développé comme le Québec, la question des frais de scolarité n’est jamais une question de faisabilité. C’est une question de répartition de la richesse et de choix politique.

Il faut le dire : la force économique du Québec-pays permettra de se doter d’un système scolaire gratuit, alors que la marge budgétaire du Québec-province permettrait tout de même un gel des frais de scolarité. Nous refusons l’argument de la « juste part ». Est-il juste de demander à l’étudiant de payer avant même de devenir un contribuable, le forçant à travailler pour compléter ses études, une part qu’il pourra rendre au centuple plus tard en payant, grâce à son éducation, plus d’impôt que la moyenne, au bénéfice de l’ensemble de la société ? 

La décision de Québec est un abus de pouvoir par un gouvernement à courte vue.

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