vendredi 11 mars 2011

Intellectuel et militant

Les intellectuels ont parfois mauvaise presse. On les crois loin du "vrai monde", un peu décroché de la réalité. Voici un extrait du manifeste fondateur des Intellectuels pour la souveraineté de 1995 qui donne une tout autre impresseion.
« Les "affaires de la cité" doivent susciter l'intérêt de tous les citoyens et de toutes les citoyennes, mais elles sollicitent en particulier les intellectuels. Cela est d'autant plus vrai que ceux-ci ont joué un rôle déterminant dans le développement du Québec contemporain, rôle auquel ils ne doivent pas renoncer au moment où le peuple est invité à prendre des décisions majeures sur son avenir collectif. Les intellectuels ne doivent pas démissionner de l'esprit de liberté qui est leur bien le plus précieux. Ils négligeraient leurs responsabilités s'ils prétendaient que leur désengagement équivaut à une garantie de sérieux et d'objectivité, et s'ils s'abstenaient d'intervenir sur la place publique. Il arrive un temps où ne rien faire et ne rien dire, c'est en fait entériner le statu quo.
Il faut, comme le suggérait naguère un intellectuel québécois, prendre la "ligne du risque". Le conformisme, la torpeur et l'inertie qui règnent doivent être surmontés. Les intellectuels ont la responsabilité de prendre la parole dans les moments cruciaux de l'histoire. Ils peuvent articuler, préciser et clarifier les idées que leurs concitoyens sentent intuitivement. Dans le cas présent, ils peuvent offrir des arguments nouveaux pour faire la souveraineté. » 



…. Et aussi militer dans un mouvement citoyen comme Cap sur l'indépendance. Il est important qu'une 
coalition citoyenne  réalise une campagne permanente pour l’indépendance jusqu’à un moment majoritaire qui nous donnera un  pays. L'existence de partis politiques indépendantistes est nécessaire, mais la plupart du temps, ceux-ci sont happés par les exigences de l’action partisane dans le régime actuel, en opposition aux gestes des partis au pouvoir, et on n'entend rarement parler de l'indépendance. Il existe également une certaine méfiance face dans la population face aux politiciens, pas seulement ici, mais également dans les démocraties occidentales, et aussi dans les mouvements qui agitent actuellement certains pays musulmans.         Une coalition de mouvements citoyens, dans le prolongement de la coalition pour la défense du français ou de celle qui fait vient de faire reculer le gouvernement sur le gaz de schiste, doit permettre de faire la critique DU régime politique qui nous opprime, plutôt qu’uniquement celle des actions gouvernementales.  Il faut recréer une convergence des luttes citoyennes particulières et de celle pour l'indépendance, lutte nécessaire pour nous donner les moyens de nos projets d'avenir.




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