mercredi 5 décembre 2007

Des États généraux pour une coalition des forces souverainistes

NB: J'ai modifié ici ma proposition inititiale (voir texte ci-haut) pour tenir compte de l'évolution récente du Parti québécois.

Il faut fonder un grande coalition indépendantiste à partir du Parti Québécois, du Bloc Québécois, de Québec solidaire, du Mouvement national des québécois et des nombreux regroupements souverainistes qui se sont créés à l’extérieur du PQ, souvent par désillusion à son égard.

Voilà qui retournerait la dynamique actuelle en notre faveur. Il ne faut pas craindre de poser des gestes audacieux et courageux pour sortir de l’impasse nationale actuelle. Comment y arriver et sur quelle base ? Je propose une démarche simple, mais difficile tant les habitudes sont ancrées.

Convoquer en 2008 des états généraux souverainistes, en y conviant tous les militants , qu’ils œuvrent dans des mouvements souverainistes ou au sein de partis politiques, pour jeter les bases de la fondation d’un grande coalition indépendantiste. Adopter lors de ces États généraux un plan d’action et des orientations provisoires. Élire un comité de coordination pour donner suite à une coalition permanente.

Plusieurs orientations peuvent faire consensus, sauf évidemment de la part de ceux qui tiennent à s’enliser dans les ornières de la gouvernance provincialiste. Voici quelques unes de ces orientations qui figuraient pour plusieurs d’entre elles, dans les résolutions du congrès du PQ de 2005, au moment où la souveraineté et le Parti étaient à 50% dans les sondages.

· Conduire, d’ici à l’élection d’une majorité indépendantiste à l'Assemblée nationale, une action politique continue et multiforme (tenant compte des diverses tendances dans le mouvement souverainiste) sur tous les enjeux importants de société en les liant au projet d’un pays.
· Préparer les instruments nécessaires à l’accession à la souveraineté : constitution provisoire, citoyenneté, carte d’électeur, etc.
· Faire porter chaque élection sur la réalisation de la souveraineté (quelles qu'en soient les modalités), quitte à risquer la défaite jusqu’à la victoire, un vote pour un parti ou un candidat souverainiste étant un vote pour enclencher une démarche vers la souveraineté, la tenue d’un référendum se faisant au moment qui sera jugé nécessaire pour obtenir la reconnaissance internationale de l’État du Québec. Cette position était essentiellement celle du Parti Québécois dans son programme de 1973, de 1975 et de 1989.
· Véhiculer lors de chaque élection un projetde pays ciblé sur des objectifs faisant l’objet d’un large consensus social, en identifiant la souveraineté comme outil indispensable pour le mettre en œuvre.

Pour ceux qui pensent que cette démarche devrait se faire uniquement à l’intérieur du Parti québécois, je soutiens qu’ils s’illusionnent sur l’ampleur de la méfiance à son égard de la part des souverainistes qui militent à l’extérieur. Ceux-ci ne participeront pas à une démarche strictement interne au PQ. La relance ne peut se faire que par un effort à la fois de l’intérieur et de l’extérieur du parti.

Partageons le travail entre les partis et les mouvement Un regroupement de tous les souverainistes lors d’État généraux est absolument nécessaire pour que le mouvement indépendantiste retrouve sa crédibilité, non seulement auprès des électeurs souverainistes qui l’on déserté, mais auprès des médias et de l’ensemble de la population. Celle-ci nous respectera et nous appuiera dans la mesure où nous mettrons nos convictions indépendantistes devant toute autre considération.

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