mercredi 28 mars 2007

Résistons au discours frileux d'André Boisclair. Reprenons le combat!

Ca y est, la machine médiatique s'emballe au lendemain de l'élection! Résistons à tous les propos réducteurs qui visent à démobiliser les souverainistes. Ce n'est pas la fin de la souveraineté, même pas un recul de la souveraineté. Ce n'est qu'un recul du Parti Québécois, un échec de sa politique sans substance. Oui il faut un changement, mais quel changement ? Contrairement à certains énoncés entendus depuis l'élection, la souveraineté n'est pas un projet du XXème, mais il y a longtemps qu'il ne se fait plus de fédération dans le monde, alors que de nouveaux États souverains (qui s'associent parfois librement avec d'autres) naissent régulièrement ces dernières années. La souveraineté est le seul avenir possible pour notre peuple, pour sortir de la dépendance, de la minorisation, de l'impuissance.

Comment en sommes-nous arrivés à ce résultat électoral ? Cette élection a été perdue par le PQ parce qu’une partie des souverainistes a voté pour Québec solidaire ou les Verts et une autre partie pour l’ADQ. André Boisclair a parlé de référendum, il n'a pas fait la promotion de la souveraineté. Il faillait recentrer la campagne sur notre identité comme nation, sur notre avenir comme société et ce que l’indépendance ouvrira comme chantiers emballants à notre peuple.
Remplacer le programme de pays, qui est toujours d'ailleurs le programme officiel du parti, par une feuille de route provinciale, c’était se placer en position de faiblesse, autant face aux fédéralistes qui étaient devant un programme en apparence moins dynamique que celui de l'ADQ, et même face aux souverainistes qui ont soif d’action sur la question nationale ou sur la question sociale. L'ADQ proposait au contraire de l'action sur le plan national, une affirmation de notre identitié, « un seul rapport d’impôt à Québec », l’élimination du pouvoir de dépenser du fédéral, l’adoption d’une constitution du Québec qui avaient l’air d’un progrès de souveraineté sans quitter le giron fédéral…. Voilà qui contrastait avec l’inaction chronique du Parti Québécois avant et pendant la campagne électorale.

Voilà où se trouve le déni dont a parlé André Boisclair. C'est le sien! Qui nous a fait passer de 50% d'appui au début de 2006 à 28% maintenant. La démarche molle, hésitante, sans couleur, sans programme sur la question nationale nous a fait perdre l'élection, et il faudrait continuer dans cette voie, ne plus en parler, collaborer au renouvellement du fédéralisme, même si on n'y croit pas. Un parti québécois qui irait dans cette direction se renierait lui-même et il serait renié par une population qui mérite mieux que ca!

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